• CITATIONS HUMORISTIQUES

     

    *Impossible de vous dire mon âge : il change tout le temps.

    *J'ai poursuivi mes études sans jamais les rattraper.

    *Plus on avance dans la vie, plus on est obligé d'admettre que le sel de l'existence est essentiellement dans le poivre qu'on y met.

    *Pourquoi lave-t-on une injure alors qu'on esssuie un affront ?

    *Les femmes qui nous aiment pour notre argent sont bien agréables : on sait au moins ce qu'il faut faire pour les gaeder

    *Le talent consiste à dire les mêmes bêtises que les autres, mais plus élégamment

    *Sept français sur dix sont malheureux en ménage. Les trois autres sont célibataires.

    *De tous les arts, l'art culinaire est celui qui nourrit le mieux son homme.

    *Etre dur de la feuille n'empêche pas pour autant d'être mou de la branche et réciproquement.

    *Les préservatifs sont les accessoires de l'amour masqué.


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    MES POEMES A THEMES : Marche funèbre

     

     Marche funèbre

     Vivre a la cadence d'’une marche funèbre
    La mort a entrouvert les battants des ténèbres
    Projetant sans appel les corps poussiéreux
    Vers l'avide néant aux méandres terreux

    Contre le sort fatal la révolte est démence
    Le messager macabre a banni l’insouciance
    Du cœur en deuil précoce altéré la candeur
    Des rêves arcs-en-ciel attisant sa grandeur

    L’âme martyrisée par les vapeurs morbides
    Se meut péniblement dans un élan turbide
    Trahissant la terreur étouffant les passions
    Et tous les vifs instincts objets de compassion

    Le baiser de la mort a réduit la cadence
    Alourdi l’avancée des corps en décadence
    Comme des morts-vivants, sous la voûte étoilée
    Ils s’engouffrent déjà dans le spectre voilé

    *Nomad*

     


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    La mort envisagée dans le sérieux est une source d'énergie comme nulle autre ; elle rend vigilant comme rien d'autre.

    La mort incite l'homme charnel à dire : « mangeons et buvons, car demain, nous mourrons ». Mais c'est là le lâche désir de vivre de la sensualité, ce méprisable ordre de choses où l'on vit pour manger et boire, et où l'on ne mange ni ne boit pour vivre.

    L'idée de la mort amène peut-être l'esprit plus profond à un sentiment d'impuissance où il succombe sans aucun ressort ; mais à l'homme animé de sérieux, la pensée de la mort donne l'exacte vitesse à observer dans la vie, et elle lui indique le but où diriger sa course. Et nul arc ne saurait être tendu ni communiquer à la flèche sa vitesse comme la pensée de la mort stimule le vivant dont le sérieux tend l'énergie.

    Alors le sérieux s'empare de l'actuel aujourd'hui même ; il ne dédaigne aucune tâche comme insignifiante ; il n'écarte aucun moment comme trop court ; il travaille de toutes ses forces à plein rendement, prêt cependant à sourire de lui-même si son effort se prétend méritoire devant Dieu, et prêt à comprendre en son impuissance qu'un homme n'est rien et qu'en travaillant avec la dernière énergie, l'on ne fait qu'obtenir la véritable occasion de s'étonner de Dieu.

     

    Sören Kierkegaard, Sur une tombe, L'existence


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  • BELLES HISTOIRES : Histoire d'amour

     

     

    C'était une matinée chargée, il était 8h30 du matin, quand un homme dans sa 80ème année, arriva pour se faire retirer des agrafes et se refaire faire un pansement.

    Il dit qu'il était pressé et qu'il avait un autre rendez-vous à 9h. Je lui dis de s'asseoir, sachant que ça prendrait une heure avant que quelqu'un puisse le voir. Je le vis regarder sa montre et décidais, puisque je n'étais pas trop chargée, de le voir. Je l'examinais : comme c'était bien cicatrisé, je parlai avec un autre docteur, lui retirais ses agrafes et refis son pansement.

    Pendant que je m'occupais de lui, nous commençâmes une conversation et je lui demandais s'il avait un rendez-vous avec un docteur puisqu'il était pressé.

    L'homme me dit que non, mais qu'il avait un rendez vous à 9h dans une maison de soin pour le petit déjeuner avec sa femme. Je le questionnai alors sur la santé de sa femme. Il me répondit qu'elle était là depuis un moment et qu'elle avait la maladie d'Alzheimer ; je lui demandai si elle s'inquièterait s'il arrivait avec un peu de retard. Il me dit qu'elle ne savait plus qui il était et qu'elle ne l'avait pas reconnu depuis 5 ans maintenant.

    J ai été surprise et lui demandai : " Et vous y allez tous les jours, sachant qu'elle ne vous reconnaît pas ? "

    Il sourit et répondit en me tapotant la main : " Elle ne me reconnaît pas, mais je sais encore qui elle est ! "

    J'ai retenu mes larmes quand il partit et pensa : C'est le genre d'amour que je veux dans ma vie
    !

     

    Morale de l'histoire:

    L'amour véritable n'est ni physique ni romantique.

    L'amour véritable est une acceptation de tout ce qui est, a été, sera, et ne sera pas.

    Les gens les plus heureux n'ont pas nécessairement le meilleur de tout, mais ils trouvent le meilleur dans tout. Cela vient sur leur chemin.

    OM SHANTI


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    Comment donc ne point s'élancer quand, de la Majesté sublime, ces mots de suave douceur parviendront à l'âme :

    « Viens donc ! »

    Mis à sec, comment le poisson ne sauterait-il pas dans l'onde en écoutant le grondement des flots de l'océan limpide ?

    Comment, de sa proie, le faucon ne volerait-il vers son maître au battement du tambourin qui l'avertit de revenir ?

    Pourquoi ne danserait-il pas comme un atome, le mystique, au soleil de l'éternité qui le sauvera du trépas ?...

    Oiseau ! va donc ! envole-toi ! retourne à ton lieu d'origine, puisque tu t'enfuis de ta cage et que tu déployas tes ailes...

    En avant, mon âme ! en avant ! car nous aussi, nous arrivons de l'univers d'isolement à l'univers de l'union.

    Semblables aux petits enfants, combien de temps, sur cette terre, mettrons-nous cailloux et tessons dans les poches de notre robe ? Secouons de nos mains la terre et vers le ciel envolons-nous ! Evadons-nous de notre enfance ; attablons-nous avec les hommes. Vois donc ! tu fus depuis longtemps captif de ce moule terrestre : déchire donc ton enveloppe et lève la tête, plus haut !...

    A l'âme arrive cet appel :

    « Avance-toi vers le mystère ! reçois ces dons et ces trésors ! ne te plains plus de ta misère ! »

     

     Rûmi

    (Diwân)


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    MES CITATIONS PERSONNELLES : L'instinct

     

    L'instinct, en caméléon patenté, est susceptible de nobles penchants comme des plus ignobles.

    *Nomad*


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  • MES POEMES D'AMOUR : A une tendre bohême

     

     A une tendre bohême

     

    Elle a l’âme bohême

    Vagabonde hors du temps

    En quête du poème

    Aux charmes du printemps

     

    Les mots sont la musique

    De son cœur exalté

    Symphonie onirique

    Naissant de fonds bleutés

     

    Ses folles flâneries

    L’arc-en-ciel chevauchant

    Ses douces rêveries

    Sous l’astre trébuchant

     

    Répandent vers et rimes

     Flots d’amour capiteux

    Calembours sublissimes

    Traits d’humour savoureux

    *Nomad*


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  • MES FOTOS : In the station


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  • POEMES D'AUTEURS : L'homme et la mer

     

    Homme libre, toujours tu chérira la mer

    La mer est ton miroir, tu contemples ton âme

    Dans le déroulement infini de sa lame,

    Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

     

    Tu te plais à plonger au sein de ton image

    Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur

    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur

    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

     

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets,

    Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,

    Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,

    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

     

    Et cependant voilà des siècles innombrables

    Que vous vous combattez sans pitié ni remord,

    Tellement vous aimez le carnage et la mort,

    Ô lutteurs éternels, ô frères implacables.

    -Charles Baudelaire

    ’Les fleurs du mal’’

    (1857)

    Commentaire

     

    Son voyage à l'Île Maurice avait révélé à Baudelaire la beauté de la mer. Voyant en elle le symbole de l’évasion, de l’appel vers ce qui n’est pas, vers l’illimité, il la célébra souvent dans son oeuvre, en particulier dans le poème en prose intitulé ‘’Déjà’’, où, comme il faisait allusion à ce voyage, il évoquait «cette mer si infiniment variée dans son effrayante simplicité, et qui semble contenir en elle et représenter par ses jeux, ses allures, ses colères et ses sourires, les humeurs, les agonies et les extases de toutes les âmes qui ont vécu, qui vivent et qui vivront !» C’était en fait un lieu commun philosophique qui procédait de Chateaubriand : l'âme est infinie, la nature est son miroir.

    Dans ce poème, il le développa, ayant pu, sans qu’il soit possible de l’affirmer, avoir dans l’esprit deux très belles pages de Balzac dans ‘’L’enfant maudit’’, dont il suivit le mouvement, au moins dans la première partie. Le romancier avait imaginé une sorte de dialogue passionné entre l’enfant et la mer, idée que reprit Baudelaire, mais en l’interprétant et en lui donnant un sens nouveau.

    Il parut la première fois en octobre 1852, dans ‘’La revue de Paris’’ sous le titre ‘’L’homme libre et la mer’’, qui insistait davantage sur le vrai sujet de ces vers : ce n’était pas l’homme en général, mais l’homme libre qui aimait la mer ; et l’homme libre, c’est le bohémien, l’artiste, le poète.

    En quatre quatrains d’alexandrins (ce qui peut faire croire qu’on a affaire à un sonnet) aux rimes embrassées, le poète, dans une structure en miroir, mit en scène et développa les analogies entre l'être humain et la mer, qui étaient pour lui également mystérieux et tourmentés, pour finalement regretter l’éternel affrontement de ces jumeaux ennemis. Aussi la dernière strophe s’oppose-t-elle aux trois autres.  

     

    Première strophe :

    L’entrée en matière est remarquable. Le poète apostrophe l’être humain, le vocatif initial, «Homme libre», étant habilement isolé, et la coupe irrégulière du vers 1 donnant beaucoup d’élan à la phrase exclamative qui affirme l’amour de l’être humain pour la mer. Il est tutoyé, et tout le poème est marqué par la récurrence de «tu» sujet, de I'adjectif possessif de la deuxième personne.  

    Ce début peut correspondre à celui de Balzac : «À force de chercher un autre lui-même auquel il pût confier ses pensées et dont la vie pût devenir la sienne, il finit par sympathiser avec l’Océan. La mer devint pour lui un être animé, pensant.»

    Au vers 2, par la métaphore du miroir, le poète établit l’existence d’une ressemblance entre Ia mer et l’«âme» de I'être humain, qui se regarde dans la première avec une complaisance narcissique. L’égalité entre les deux protagonistes est rendue par celle des hémistiches.

    Mais, la phrase se continuant, après un enjambement efficace, il se révèle, dans les vers 3 et 4, que l’être humain se reconnaît à la fois dans la surface mouvementée (le mouvement étant bien signifié par l’ampleur, la liquidité, les rimes intérieures, du vers 3) et la profondeur de la mer. Cette profondeur, assimilée à celle de l’«esprit» de l’être humain, est désignée par une litote qui, au nom «gouffre» joint l’adjectif «amer» (où on peut y voir comme l’union des mots à la rime que sont «âme» et  «mer»), ce qui suggère un abîme intérieur plein d’une amertume morale comparée à l’amertume de l’eau salée.

    Balzac avait écrit : «Familiarisé dès le berceau avec l’infini de ces campagnes humides, la mer et le ciel lui racontèrent d’admirables poésies.»

    On remarque l’effet des rimes embrassées dans cette strophe : l’écho «mer-amer» encadre l’écho «âme-lame». La rime «mer-amer» allait, devenue «mers-amers», être reprise par Baudelaire dans ‘’L'albatros’’ (vers 2 et 4) et dans ‘’Le voyage’’ (vers 6 et 8).

     

    Deuxième strophe :

    D’abord, eIle développe la suggestion d’une contemplation narcissique qui avait été donnée au vers 2, avec une insistance marquée par l’allitération «plais-plon».

    Au vers 6, Baudelaire joue sur les deux sens du verbe «embrasser», «embrasser des yeux» étant un sens second (saisir par la vue, dans toute son étendue) par rapport au sens premier, «prendre et serrer dans ses bras», ce qui, en fait, est impossible : comment prendre entre ses bras la mer?

    Dans ‘’L’enfant maudit‘’, on peut lire : «Comme tous les hommes de qui l’âme domine le corps, il avait une vue perçante, et pouvait saisir à des distances énormes, avec une admirable facilité, sans fatigue, les nuances les plus fugitives de la lumière, les tremblements les plus éphémères de l’eau.»

    À la fin du vers 6, dans un habile contre-rejet, est introduit le «coeur» de l’être humain, et il faut donc attendre les deux vers suivants pour découvrir quelle étroite correspondance existerait entre les expressions des douleurs de l’être humain et de la mer, les termes pour les désigner étant significativement intervertis : le mot «rumeur» relève en fait de la mer, et le mot «plainte» relève en fait de l’être humain. «Plainte indomptable et sauvage» est une hypallage : c’est la mer elle-même, ici personnifiée, qui en fait mérite ces qualificatifs.

    Balzac parlant de la mer avait écrit : «Elle lui révélait d’étonnantes mélancolies, elle le faisait pleurer, lorsque, résignée, calme et triste, elle réfléchissait un ciel gris chargé de nuages.»

     

    Troisième strophe :

    Le poète, s’éloignant du texte de Balzac, s’adresse désormais aux deux protagonistes pour insister sur la similitude entre eux, pour mettre en parallèle des caractères communs. Par «ténébreux et discrets», il faut comprendre «mystérieux et secrets», ce que confirme le vers 12, les rimes «discrets» et «secrets» encadrant d’ailleurs la strophe, comme deux «Vous» encadrent deux «tu».

    Dans les vers 10-11, en deux formulations parallèles («nul n’a sondé» / «nul ne connaît»), il est indiqué que la similitude est celle de profondeurs mystérieuses et secrètes, qui sont elles aussi interverties : à l’être humain sont attribués les «abîmes» insondables de la mer, à celle-ci les «richesses intimes» et inconnues de l’être humain, ce qu’on n’appelait pas encore l´inconscient.

    Au dernier vers de la strophe, les deux protagonistes sont associés, tous deux étant «jaloux» (au sens aujourd’hui vieilli de «particulièrement attaché à quelque chose») de leurs «secrets».

     

    Ainsi, les trois premières strophes s’emploient à associer de manière très étroite I'être humain et la mer.

     

    Quatrième strophe :

    Commençant par une articulation logique soulignant une objection («Et cependant»), elle procède à un retournement soudain, à une nette opposition à la relation d'amour indiquée au premier vers : la mer et l’être humain sont considérés comme des adversaires acharnés («sans pitié ni remord» [cette orthographe apparaissant guère justifiée puisqu’elle n’empêche pas la différence avec «mort»]), extrêmement belliqueux et violents («le carnage et la mort»), en conflit tragique et incessant («lutteurs éternels»), cette relation passionnelle étant, comme il se doit, paradoxale, I'hostilité n’empêchant pas la fraternité («frères implacables» [cette image artificielle s’explique peut-être par le souci de faire de la mer un être masculin pour qu’on puisse la combattre comme un homme]), ou l’inverse, les deux protagonistes s'aimant et se détruisant, dans un dernier vers aux effets de parallélisme soulignés (interjection + nom + adjectif). Cette dialectique de I'amour et de la haine, de la paix et de la guerre s'explique par les similitudes, fait que I'être humain et la mer, par une sorte de fatalité, ne peuvent qu'être ennemis, éternellement et indissociablement liés par une relation contradictoire faite de combat et d'attirance.

     

    Conclusion :

    Dans ce poème s'expriment une fascination pour la mer qui remonte aux archétypes de I'inconscient collectif, une identification de l’être humain avec la mer au point que les doubles se confondent.   Toutefois, l’analogie, au lieu d’être, comme ailleurs chez Baudelaire un essor partant du concret pour monter vers la transcendance, voyage ici en boucle, ouvre moins à la contemplation de l’infini qu’à la contemplation de soi face à l’infini.

    Et cette volonté de faire correspondre, à toute force et jusqu'à la limite du possible, à chaque aspect de la mer un aspect de l'âme humaine, fait du texte un exercice de rhétorique, au ton trop didactique. Ce parallèle incessant entre les deux entités protagonistes semble factice.

    Il reste que c’est parce qu’il est impossible à l’être humain de découvrir les secrets de la mer qu’elle peut représenter pour lui l’idéal qui seul mérite et justifie une quête acharnée et sans fin que Baudelaire allait affirmer avec force dans ‘’Le voyage’’ :                             

    «Et nous allons, suivant le rythme de la lame,

    Berçant notre infini sur le fini des mers

     

    André Durand


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