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    LEGENDES: L'arbre de l'humanité

     

       L’ARBRE DE L'HUMANITE

     

    Une légende malgache raconte qu’il existe un arbre qui résume à lui tout seul la complexité des caractères humains, sans cesse agités par des humeurs contraires.  

       « L’arbre trônait dans la plaine aride, non loin du village, depuis des temps immémoriaux. Les grands-pères et les grands-pères des grands-pères l’avaient toujours vu. On disait qu’il était aussi vieux que la Terre. On le savait magique.

    Des femmes trompées venaient le supplier de les venger, des hommes jaloux, en secret, cherchaient auprès de lui un remède à leur mal. Mais personne ne goûtait jamais à ses fruits magnifiques.   

     Pourquoi? Parce que la moitié d’entre eux était empoisonnée. Mais on ne savait laquelle : le tronc massif se séparait en deux grosses branches dont l’une portait la vie, l’autre la mort. On regardait mais on ne touchait pas.  

     Une année, un été chaud assécha la terre, un automne sec la craquela, un hiver glacial gela les graines déjà rabougries. La famine envahit bientôt le village. Miracle : seul sur la plaine, l’arbre demeura imperturbable. Aucun de ses fruits n’avait péri. 

     

        Les villageois affamés se dirent qu’il leur fallait choisir entre le risque de tomber foudroyés, s’ils goûtaient aux merveilles dorées, et la certitude de mourir de faim s’ils n’y goûtaient pas.

     

        Un homme dont le fils ne vivait plus qu’à peine osa soudain s’avancer. Sous la branche de droite il fit halte, cueillit un fruit, ferma les yeux, le croqua et… survécut.
    Alors tous les villageois l’imitèrent et se ruèrent sur les fruits sains de la branche droite.

     

        Repus, ils considérèrent la branche gauche. Avec dégoût d’abord, puis haine. Ils regrettèrent la peur qu’ils avaient eue et décidèrent de se venger en la coupant au ras du tronc.

     

        En 2 jours, l’arbre amputé de sa moitié empoisonnée noircit, se racornit et mourut sur pied, ainsi que ses fruits.


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  • LEGENDES : Légende de l'âme-soeur

     

    LA LEGENDE DE L'AME-SOEUR

     

    La notion d’âme soeur vient du texte « Le Banquet » écrit par le philosophe grec Platon. Il raconte qu’auparavant il existait des créatures à la fois mâle et femelle, ayant quatre pieds, quatre mains, deux têtes : les androgynes. Ces êtres étaient devenus trop puissants.
    Ils étaient si forts qu’ils tentèrent d’escalader le ciel pour y combattre les dieux.

    Zeus dut se résoudre à leur infliger une leçon. Il décida de les couper en deux .Quand l’homme primitif eut été dédoublé par cette coupure, chacun, regrettant sa moitié, tentait de la rejoindre. S’embrassant, s’enlaçant, l’un à l’autre, désirant ne former qu’un seul être.

    Mais parce qu’ils ne voulaient rien faire l’un sans l’autre, et quand une des moitiés mourrait et que l’autre survivait, la moitié survivante en cherchait une autre et s’enlaçait à elle, ce que nous appelons aujourd’hui la moitié d’une femme ou la moitié d’un homme, alors l’espèce risquait de s’éteindre et Zeus eut pitié de l’homme. Il leur fabriquat des organes de génération et fit que par ce moyen, les hommes engendrèrent les uns dans les autres, par l’organe mâle dans celui de la femelle.

    C’est de ce temps lointain que date l’Amour inné des hommes les uns pour les autres, celui qui rassemble des parties de notre nature ancienne, qui de deux êtres essaient d’en faire un seul, et de guérir ainsi la nature humaine

    C’est le thème de l’amour fusionnel d’une complétude par la recherche de l’autre. C’est l’interprétation romantique par excellence, celle de la jeune fille qui attend son prince charmant et rêve d’amour sans nuage et d’entente parfaite entre des êtres qui se complètent.

    Platon a bien décrit le destin de chacun de nous : trouver notre autre moitié.


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