• BELLES HISTOIRES : Le chapelet du savant

     

    HUMILITE.

     Dans le train, un étudiant voyageait à côté d'un homme qui paraissait assez aisé. « Un riche paysan, sans doute », pensa l'étudiant. Soudain, l'homme tira de sa poche un chapelet. Les perles se mirent à glisser entre ses doigts : il priait. L'étudiant crut bon de l'interrompre.

    — Monsieur, la religion est passée de mode... Vous y croyez encore ?

    — Mais certainement, répondit son voisin. Pas vous ? L'étudiant se mit à rire.

    — Non, vraiment pas. Permettez-moi de vous donner un conseil : jetez votre chapelet aux orties et demandez plutôt à la science de répondre à vos questions.

    — La science ? Elle me dépasse, répondit le vieil homme avec humilité. Peut-être pourriez-vous me l'expliquer ?

    L'étudiant vit que son voisin était sincère : il en avait même les larmes aux yeux

    Montrez-moi votre adresse pour que je vous envoie de la documentation, proposa-t-il.

    L'homme mit la main à la poche de son veston, y prit une carte de visite, et la tendit à l'étudiant avec un gentil sourire. Le jeune homme regretta alors de ne pas être assez petit pour se cacher sous la banquette... Voilà ce qu'il lisait: "Louis Pasteur, directeur de l'Institut Pasteur."

    Extrait de « Sous le ciel étoilé »

    Contes et Paraboles

    Recueillis par Charles Delhez

     

     

     


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    BELLES HISTOIRES :

     

     

    Un après-midi, en passant devant la statue de Preseren, elle se mit à songer à la vie du grand poète slovène. À trente-quatre ans, il entra un jour dans une église et aperçut une jeune adolescente, Julia Primic, dont il tomba éperdument amoureux. Tels les ménestrels d'autrefois, il se mit à composer des poèmes pour elle avec l'espoir de l'épouser.
    Or Julia était issue d'une famille de la haute bourgeoisie, et, hormis cette vision fortuite dans l'église, Preseren ne réussit plus jamais à l'approcher. Mais cette rencontre lui inspira ses plus beaux vers et fit naître la légende qui entoure son nom. Sur la petite place centrale de Ljubljana, la statue du poète garde les yeux fixés dans une certaine direction : en suivant son regard, on découvre, de l'autre côté de la place, le visage d'une femme sculpté dans le mur d'une maison, celle-là même où vivait Julia. Ainsi, même dans la mort, Preseren contemple pour l'éternité son amour impossible.

    Véronika décide de mourir de Paulo Coelho


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    BELLES HISTOIRES : La fleur de l'honnêteté

     

     LA FLEUR DE L'HONNETETE

     

     On raconte que vers l’an 250 avant J.-C. dans la Chine ancestrale, un prince de la région nord du pays, à la veille d’être couronné empereur devait, conformément à la loi, se marier.Sachant cela, il a décidé de mettre à « l’épreuve » les donzelles de la cour ou toute personne qui se trouvait digne de cette proposition. Le lendemain, le prince a annoncé qu’il allait recevoir dans une célébration spéciale toutes les prétendantes et leur lancer un défi.Une vieille dame, servante du palais depuis de nombreuses années, à l’écoute des commentaires sur les préparatifs, a senti une légère tristesse, car elle sait que sa jeune fille nourrit un sentiment de profond amour pour le prince. A son arrivée à la maison et après avoir raconté la nouvelle à sa jeune fille, elle est stupéfaite d’apprendre qu’elle voulait aller à la cérémonie et a demandé, incrédule :- Ma fille, que feras-tu là-bas ? Il s’agit de toutes les plus belles et plus riches filles de la cour. Ote toi de la tête cette idée stupide. Je sais que tu souffres beaucoup, mais que la souffrance ne devienne pas folie.Et la jeune fille répond :- Non, chère mère, je ne suis pas souffrante et encore moins démente. Je sais que je ne serai peut être pas choisie, mais j’aurai la chance d’être au moins quelques instants près du prince, ce qui me rend déjà très heureuse. Le soir de la cérémonie, au palais, il y avait, donc, toutes les belles et riches filles, parées de fines étoffes de soie, des plus beaux bijoux et les plus déterminés intentions.Puis, enfin, le prince annonça le défi :- Je vais donner une graine à chacune de vous. Celle d’entre vous qui, dans un délai de six mois, m’apportera la plus belle fleur, sera alors choisie comme mon épouse et future impératrice de Chine.La proposition du prince n’a pas failli à la profondeur des traditions du peuple, qui valorise beaucoup le savoir de « cultiver » quelque chose, que ce soit les traditions, l’amitié, etc. …Le temps passe et la douce jeune fille, qui n’avait pas beaucoup d’aptitudes dans l’art du jardinage, s’occupe avec grande patience et tendresse de son semis. Puisqu’elle savait que si la beauté de la fleur se présentait avec la même profondeur que son amour, elle n’avait pas besoin de s’inquiéter du résultat.Trois mois ont passé et la graine n’a toujours pas germé. La jeune fille a tout essayé, en utilisant toutes les méthodes qu’elle connaissait, mais rien n’a poussé. Jour après jour, elle concevait son rêve un peu plus lointain, mais son amour est de plus en plus profond. Enfin, les six mois se sont écoulés et rien n’a poussé. Consciente de ses efforts et de son dévouement, la jeune fille annonce à sa mère que, indépendamment des circonstances, elle retournerait au palais. Puisqu’elle n’aspire à rien d’autre que quelques minutes de plus en compagnie du prince.Et le moment venu, elle est là ; son pot vide, parmi toutes les autres prétendantes, chacune avec de fleurs, toutes plus belles les unes que les autres, de formes et de couleurs variées. Elle était contemplative, jamais elle n’avait vu de si belle scène. Arrive le moment tant attendu, et le prince considère chacune des prétendantes avec beaucoup de soin et d’attention. Après être passé devant toutes, une par une, il annonce le résultat et montre sa belle et future épouse. Les convives ont été offusqués du choix du prince.Personne n’a compris pourquoi il avait choisi celle qui n’avait rien « cultivé ».Alors, le prince explique calmement :- Celle-ci a été la seule à « cultiver » la fleur qui la rend digne de devenir impératrice. La fleur de l’honnêteté, parce que toutes les graines qui ont été distribuées étaient stériles.

     

     


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  •  BELLES HSTOIRES : Les deux amants

     

    Au début du printemps, le calife, à Bagdad, donna joyeux festin sur la rive du Tigre.

    Il gardait sous le voile une jeune beauté qui versait en chantant de sa bouche le sucre ; quand pareille à Vénus, elle prenait sa lyre, la lyre de Vénus devait faire silence.

    Elle avait à l'égard d'un page du calife, brillant comme un soleil dans le ciel de l'amour, un tel attachement qu'elle en perdait l'esprit.

    Ces amoureux étaient enchantés l'un de l'autre — ou plutôt, ils étaient possédés l'un de l'autre.

    Mais les cent gardiens qui épiaient leurs gestes ne leur permettaient point d'être l'un avec l'autre.

    Cette beauté voilée fut à bout de patience, dans le feu du désir, brûlant de solitude, et faisant sous le voile ouïr sa belle voix tout en l'accompagnant des accords de sa lyre.

    Décrivant son amour en une poésie qu'elle mit en musique, elle chanta ceci :

    « Ô ciel ! jusquas à quand seras-tu donc perfide, réduiras-tu mon âme, useras-tu ma vie ?

    Jamais je ne sentis l'ardeur de ton amour.

    D'être si peu aimée de toi, je suis honteuse.

    Mieux vaut donc qu'un instant je m'occupe de moi, que je trouve un remède à ma condition. »

    Au harem se trouvait une fille charmante qui, comme elle, savait déclamer et chanter.

    « Partout des espions te surveillent », dit-elle,

    « comment trouveras-tu le remède à tes maux ?

    — Voici comment », dit-elle en retirant son voile.

    Telle la lune qui se plonge dans le fleuve, comme un poisson, dans l'onde, elle s'abandonna.

    Le page se trouvait posté tout près de là : par la séparation son âme était amère.

    Quand la jeune beauté se jeta dans le Tigre, il la suivit, liant à son cou ses deux bras ; elle en fit tout autant et tous deux disparurent, fuyant ce qui distingue et le toi et le moi, quittant cet univers fait de dualité. 

    Ô Djâmi ! telle est la coutume de l'amour ; tel est l'amour réel ; le reste n'est que haine.

    Si tu veux te tourner vers l'océan d'amour, comme ces deux amants, à toi-même, renonce.


     

     Djâmi

    (Hekmat)


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  • BELLES HISTOIRES : Histoire d'amour

     

     

    C'était une matinée chargée, il était 8h30 du matin, quand un homme dans sa 80ème année, arriva pour se faire retirer des agrafes et se refaire faire un pansement.

    Il dit qu'il était pressé et qu'il avait un autre rendez-vous à 9h. Je lui dis de s'asseoir, sachant que ça prendrait une heure avant que quelqu'un puisse le voir. Je le vis regarder sa montre et décidais, puisque je n'étais pas trop chargée, de le voir. Je l'examinais : comme c'était bien cicatrisé, je parlai avec un autre docteur, lui retirais ses agrafes et refis son pansement.

    Pendant que je m'occupais de lui, nous commençâmes une conversation et je lui demandais s'il avait un rendez-vous avec un docteur puisqu'il était pressé.

    L'homme me dit que non, mais qu'il avait un rendez vous à 9h dans une maison de soin pour le petit déjeuner avec sa femme. Je le questionnai alors sur la santé de sa femme. Il me répondit qu'elle était là depuis un moment et qu'elle avait la maladie d'Alzheimer ; je lui demandai si elle s'inquièterait s'il arrivait avec un peu de retard. Il me dit qu'elle ne savait plus qui il était et qu'elle ne l'avait pas reconnu depuis 5 ans maintenant.

    J ai été surprise et lui demandai : " Et vous y allez tous les jours, sachant qu'elle ne vous reconnaît pas ? "

    Il sourit et répondit en me tapotant la main : " Elle ne me reconnaît pas, mais je sais encore qui elle est ! "

    J'ai retenu mes larmes quand il partit et pensa : C'est le genre d'amour que je veux dans ma vie
    !

     

    Morale de l'histoire:

    L'amour véritable n'est ni physique ni romantique.

    L'amour véritable est une acceptation de tout ce qui est, a été, sera, et ne sera pas.

    Les gens les plus heureux n'ont pas nécessairement le meilleur de tout, mais ils trouvent le meilleur dans tout. Cela vient sur leur chemin.

    OM SHANTI


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