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Par nomade* le 31 Mai 2011 à 13:00
Vivre, mourir idiot
Dans une chaumière
Bâtie sur les chimères
L’Ignorance, amante de Cécité,
S’accaparait l’étoffe du Savoir
Le Paraitre, caprice puéril,
Snobait l’Etre en disgrâce
Le Désir , obsession sempiternelle,
Aux appétits frénétiques
Bourdonnait, tourbillonnait
En conquérant insatiable.
Le Moi en émoi
Sous la sainte Vanité
Et parfois la magnanime Mégalomanie
Rendait un culte païen
A une gloire couvée
Sous des dehors modestes.
Le spectre du Déplaisir,
Hôte répugnant,
Seul, venait troubler
La léthargie douceâtre
Le contentement béat.
Subsistait l’égarement :
Croire Voir quand c’est regarder
Evoluer quand c’est régresser
Exister quand c’est vivre.
Avec le trépas,
S’évapore vite la légende
D’un figurant mythique
Tombé héroïquement
sur le champ des chimères
Ces rejetons de l’imagination,
Pour le cœur enchanté une ivresse,
Un tourment pour l’esprit désabusé.*Nomad*
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Par nomade* le 29 Mai 2011 à 21:31
DES MOTS POUR LES MAUX
Tel un corps décharné
la Frustration peinée
vagabondait faiblarde
la face trop blafarde
Elle vit Déception
sa soeur d'affliction
celle-ci effarée
semblait désemparée
- Pauvre petit amour
Presqu’à tous les détours
nous guette l'infortune
notre douleur commune.
Déception aux abois
avait perdu la voix
dupée par le mirage
son coeur n'était que rage
-Allons chez notre amie
Pour un brin de répit
Le fée Consolation
Aux exquises potions
Ses mots doux réconfortent
Et sa vertu transporte.
Arpentant leur chemin
Elles croisent soudain
Obsession leur cousine
La sinistre vermine
qui fixait l’horizon
soûlée de déraison.
Brouillée par sa hantise
et sa vue imprécise
Elle n’eut d’ascendant
Sur le duo détalant.
La fée Consolation
soeur de Compassion
Offrit un bol d’espoir
Aux martyrs des déboires
De la douceur au miel
Pour dissiper le fiel
-Je n’ai pas d’élixir
Maîtrisant le désir
Un sourire, des mots
Apaisent bien de maux.
Un sommeil hypnotique
Prit tôt nos frénétiques
Qui rêvaient de ballade
Aux prés et de gambade
Li bé rées
Du dé sir
Et la quê te
du plai sirBzzz Bzz
*Nomad*
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Par nomade* le 27 Mai 2011 à 13:57
N'EN DEPLAISE A VOTRE GRANDEUR
Comme tous les matins,
Se levant plein d’entrain,
La Vanité voûtée
par sa faim excitée
Ordonna au Désir
Son commis et vizir
De seller les destriers
S’en aller en guerriers
Affronter les tempêtes
Etendre les conquêtes.
-N’en déplaise à votre Grandeur
Si j’interromps votre ferveur,
Réfrène un brin vos convoitises
Contrariant vos hantises.
Mes chevaux jadis des pur-sang
Par nos chevauchées endiablées
Nos aventures effrénées
Sont plus que piètres canassons
Par malheur aussi, je me rouille
Ma vue peu à peu s’embrouille
Mon corps usé s’est alourdi
Mes membres se sont engourdis.
-Comment oses-tu caméléon
Toi bataillant comme un démon
Pour mon orgueil et mes trophées
Avoir des propos insensés
Froissant sans égard l’amour-propre
Par ces allégations âpres !
-Pardonnez-moi votre Grandeur
De manquer de feu et d’ardeur
Mais il faudrait vraiment dès lors
vous contenter des beaux trésors
accumulés de par le monde
Dont votre palais surabonde
Moi je prends, illico, forcé
De sa seigneurie congé.
Le Désir disparut
Fuyant l’être bourru
A l’appétit vorace
l’œil perçant de rapace
Qui revint au palais
L’air fier mais accablé
Maudissant à mort la mauviette
Qui le condamnait aux oubliettes.
*Nomad*
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