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Ô C I E L !
Ô ciel!
Quels grands yeux !
Des yeux qui happent
Fascinent
Foudroient
Le cœur en émoi
Délestent du Moi
De grands yeux fous de joie
Une coupe d ’ivresse
Friselis du zéphyr
Euphorie de caresse
Malmènent les sens
Egarent le bon sens
De grands yeux en deuil
Aux perles flamboyantes
Arborant une peine imposante
Figent le Temps
Eclatent les repères
Affolent l’âme
De grands yeux amoureux
Magnétisme renversant
Etreinte dévorante
Tendresse en effusion
Engloutissent tel un tourbillon
Au fond d’un coeur en ébullition
*Nomad*
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Une légende malgache raconte qu’il existe un arbre qui résume à lui tout seul la complexité des caractères humains, sans cesse agités par des humeurs contraires.
« L’arbre trônait dans la plaine aride, non loin du village, depuis des temps immémoriaux. Les grands-pères et les grands-pères des grands-pères l’avaient toujours vu. On disait qu’il était aussi vieux que la Terre. On le savait magique.
Des femmes trompées venaient le supplier de les venger, des hommes jaloux, en secret, cherchaient auprès de lui un remède à leur mal. Mais personne ne goûtait jamais à ses fruits magnifiques.
Pourquoi? Parce que la moitié d’entre eux était empoisonnée. Mais on ne savait laquelle : le tronc massif se séparait en deux grosses branches dont l’une portait la vie, l’autre la mort. On regardait mais on ne touchait pas.
Une année, un été chaud assécha la terre, un automne sec la craquela, un hiver glacial gela les graines déjà rabougries. La famine envahit bientôt le village. Miracle : seul sur la plaine, l’arbre demeura imperturbable. Aucun de ses fruits n’avait péri.
Les villageois affamés se dirent qu’il leur fallait choisir entre le risque de tomber foudroyés, s’ils goûtaient aux merveilles dorées, et la certitude de mourir de faim s’ils n’y goûtaient pas.
Un homme dont le fils ne vivait plus qu’à peine osa soudain s’avancer. Sous la branche de droite il fit halte, cueillit un fruit, ferma les yeux, le croqua et… survécut.
Alors tous les villageois l’imitèrent et se ruèrent sur les fruits sains de la branche droite.Repus, ils considérèrent la branche gauche. Avec dégoût d’abord, puis haine. Ils regrettèrent la peur qu’ils avaient eue et décidèrent de se venger en la coupant au ras du tronc.
En 2 jours, l’arbre amputé de sa moitié empoisonnée noircit, se racornit et mourut sur pied, ainsi que ses fruits.
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Les stratégies et techniques employées pour la manipulation de l’opinion publique et de la société
|1| La stratégie de la diversion
Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. "Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux." (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
|2| Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d’abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
|3| La stratégie du dégradé
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.
|4| La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. Exemple récent : le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple : les accords multilatéraux du FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.
|5| S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Exemple typique : la campagne TV française pour le passage à l’Euro ("les jours euro"). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? "Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
|6| Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...
|7| Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. "La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
|8| Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver "cool" le fait d’être bête, vulgaire, et inculte...
|9| Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !...
|10| Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le "système" est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
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C'EST LA CRISE
Avec cette crise, tout le monde souffre :
Les problèmes des boulangers sont croissants
Alors que les bouchers veulent défendre leur bifteck
Les éleveurs de volailles se font plumer
Ils en ont assez d’être les dindons de la farce
Les éleveurs de chiens sont aux abois
Les pêcheurs haussent le ton
Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont dans la m....
Les céréaliers sont sur la paille
Alors que les brasseurs sont sous pression
Les viticulteurs trinquent
Heureusement, les électriciens résistent
Mais pour les couvreurs, c’est la tuile
Certains plombiers en ont ras-le-bol
Et les autres prennent la fuite
Chez Renault les salariés débrayent
Et la direction fait marche arrière
Les cheminots voulaient garder leur train de vie
Mais la crise est arrivée sans crier gare
Les veilleurs de nuit vivent au jour le jour
Et les carillonneurs ont le bourdon
Les ambulanciers ruent dans les brancards
Pendant que les pédicures travaillent d’arrache-pied
Les croupiers jouent le tout pour le tout
Les cordonniers sont mis à pied Les dessinateurs font grise mine
Des militaires partent en retraite
Et les policiers se sont arrêtés
Les imprimeurs dépriment
Les météorologues aussi sont en dépressionAnonyme
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"Mon âme!
Quand seras-tu donc bonne et simple, sans mélange et sans fard?
Quand renonceras-tu à ces folles cupidités et à ces vains désirs qui te font souhaiter des créatures animées et inanimées pour contenter tes passions, du temps pour en jouir davantage, des lieux et des pays mieux situés, un air plus pur, et des hommes plus sociables?
Quand seras-tu pleinement satisfaite de ton état?
Quand trouveras-tu ton plaisir dans toutes les choses qui t'arrivent?
Quand seras-tu persuadée que tu as tout en toi?
Marc-Aurèle, Empereur romain du IIe siècle.
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(Le but est le plaisir de jouer avec les expressions autour du mot'nerf')
DU NERF !
Le mal des nerfs fait rage
Porte à l'être outrage
Fou de vivre sur les nerfs
Phobie que cela dégénère :
Pâtir d'une nervosité maladive
Ou une paralysie dissipative
Plus savoir apaiser sereinement
Les nerfs qui craquent soudainement
A chacun son lot de la fibre viciée
Et peu ont de solides nerfs d’acier
Mais être à bout de nerfs intenables
Sous des pressions minables
Avouez que cela tape sur les nerfs
Et encore plus passer ses nerfs sur ses congénères .
Pour pallier à ces crises de nerfs surexcités
Une gamme de médicaments sollicitée
Antidépresseurs, anxiolytiques
Psychotropes, neuroleptiques…
Au lieu d’être un paquet de nerfs avachis
Ayons le nerf tai-chi
Evitons les attaques de nerfs subites
Stoppons la guerre de nerfs qui nous habite
Une santé de fer
Passe par la maîtrise des nerfs
Alors du nerf !
*Nomad*
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