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Dieu nous donne et nous reprend. On ne réalise qu'il nous a donné quelque chose qu'à l'instant où l'on s'aperçoit qu'il peut le reprendre.
Ainsi en est-il de la vie, du talent, des enfants, de l'être aimé...
Mon humanité s'est forgée dans ces pertes successives.
Eric-Emmanuel Schmitt
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EPROUVER SA PROPRE LIBERTE
« Un dompteur de cirque parvient à dresser un éléphant en recourant à une technique très simple : alors que l’animal est encore jeune, il lui attache une patte à un tronc d’arbre très solide. Malgré tous ses efforts, l’éléphanteau n’arrive pas à se libérer. Peu à peu, il s’habitue à l’idée que le tronc est plus fort que lui. Une fois qu’il est devenu un adulte doté d’une force colossale, il suffit de lui passer une corde au pied et de l’attacher à un jeune arbre. Il ne cherchera même pas à se libérer.Comme ceux des éléphants, nos pieds sont entravés par des liens fragiles. Mais, comme nous avons été accoutumés dès l’enfance à la puissance du tronc d’arbre, nous n’osons pas lutter.Sans savoir qu’il nous suffirait d’un geste de courage pour découvrir toute notre liberté. »
Extrait de Maktub, un ouvrage de Paulo Coelho, recueil de textes inspirés à l’auteur par les sources et les folklores les plus divers. Publiés par l’auteur dans le quotidien brésilien Folha de Sao Paulo. Chaque texte nous apporte son lot de réflexion et de sagesse.
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(...) l'homme moderne est en passe de devenir un nomade virtuel, voyageur de l'image et du simulacre, travaillant et consommant à domicile, naviguant sans guide à travers des réseaux d'information et de pouvoirs, rêvant d'appartenir à la future élite des nomades de luxe, randonneurs de tous les plaisirs, créateurs de tous les réseaux, qui, demain, dicteront leurs valeurs au reste de la planète.
Comprendre le labyrinthe deviendra bientôt essentiel à la maîtrise de la modernité."Chemins de sagesse"
Le mot hypernomade désigne avant tout les créateurs: designers, musiciens, publicitaires, auteurs de matrices reproductibles (oeuvres d'art ou logiciels) mais aussi cadres dirigeants de très haut niveau. Ils doivent lutter en permanence contre les pirates pressés de détourner leurs oeuvres, et défendre la propriété de leurs idées et de leurs créations, c'est-à-dire leurs brevets, leurs logiciels.
Ils forment une hyperclasse regroupant plusieurs dizaines de millions d'individus, femmes autant qu'hommes, pour beaucoup employés d'eux-mêmes, free-lance, occupant parfois plusieurs emplois à la fois.
Maîtres de la mondialisation, ils pensent américain et vivent n'importe où dans le monde en rêvant d'Amérique"L'Homme nomade"
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FEMMES
Ma femme m'a converti à la religion. Je n'avais jamais cru à l'enfer avant d'être avec elle.
(Hall Roach)Quand on s’est connus, ma femme et moi, on était tellement timide tous les deux qu’on n’osait pas se regarder ! Maintenant, on ne peut plus se voir !
( Raymond Devos)Maintenant ils écrivent sur les bouteilles : « Attention, l’alcool est dangereux pour les femmes enceintes. » Entre nous, si l’alcool n’existait pas, il y a beaucoup de femmes qui ne seraient jamais enceintes.
(Rita Rudner)Il est faux que les femmes frigides vivent plus longtemps que les autres. Simplement, le temps leur semble plus long.
(François Cavanna)Les femmes ont tout les défauts : elles sont autoritaires, dépensières, sans culture.
Et le pire de tout c’est qu’elles sont jolies.
(Paul Morand)Les femmes ressemblent aux girouettes, elles se fixent quand elles se rouillent.
(Voltaire)Avec les hommes, y'a pas de mystère. A 20ans, t'es choisie, à 30ans, tu choisis, à 50 ans t'as plus le choix!
(Anne Roumanoff)
Plus je connais les hommes, plus j'aime les femmes.
(Francis Blanche)
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AMOURS PASSAGERES
De vagues souvenirs
Naissant tels des papillons nocturnes
Caressent
De leurs ailes délicates
Les fibres toujours palpitantes
Du cœur captif
D’amours passagères.
Comme par enchantement,
Les années défilent timidement
Chevauchant des saisons enjouées.
Des échos de voix doux au lointain
Rappellent des images plaisantes, fugaces.
Un brin de magie subsiste
Des amours passagères
L’amour s’en va, s’en vient
Les serments n’y changent rien
Le Temps dissipe
Les bonheurs éphémères
L'étreinte des chimères
Seul demeure l’ arrière-goût amer
Des amours passagères
*Nomad*
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J'ai connu plusieurs types, dans ma vie, qui voulaient devenir artistes, et qui étaient soutenus par leurs parents ; aucun n'a réussi à percer. C'est curieux, on pourrait croire que le besoin de s'exprimer, de laisser une trace dans le monde, est une force puissante ; et pourtant en général ça ne suffit pas. Ce qui marche le mieux, ce qui pousse avec la plus grande violence les gens à se dépasser, c'est encore le pur et simple besoin d'argent.
Jusqu'au bout je resterai un enfant de l'Europe, du souci et de la honte ; je n'ai aucun message d'espérance à délivrer. Pour l'Occident je n'éprouve pas de haine, tout au plus un immense mépris. Je sais seulement que, tous autant que nous sommes, nous puons l'égoïsme, le masochisme et la mort. Nous avons créé un système dans lequel il est devenu simplement impossible de vivre ; et, de plus, nous continuons à l'exporter
... toutes les théories de la liberté, de Gide à Sartre, ne sont que des immoralismes conçus par des célibataires irresponsables.
La solution des utopistes – de Platon à Huxley, en passant par Fourier – consiste à éteindre le désir et les souffrances qui s’y rattachent en organisant sa satisfaction immédiate. A l’opposé, la société érotique-publicitaire où nous vivons s’attache à organiser le désir, à développer le désir dans des proportions inouïes, tout en maintenant la satisfaction dans le domaine de la sphère privée. Pour que la société fonctionne, il faut que le désir croisse, s’étende et dévore la vie des hommes. (p.200)
"Vous savez ce qu'affirme Comte," dit-il, "que l'humanité est composée de davantage de morts que de vivants. Eh bien j'en suis là, maintenant, je suis surtout en contact avec des morts..."
Jeunesse, beauté, force : les critères de l'amour physique sont exactement les mêmes que ceux du nazisme.
On peut travailler en solitaire pendant des années, c'est même la seule manière de travailler à vrai dire ; vient toujours un moment où l'ont éprouve le besoin de montrer son travail au monde, moins pour recueillir son jugement que pour se rassurer soi-même sur l'existence de ce travail, et même sur son existence propre, au sein d'une espèce sociale l'individualité n'est qu'une fiction brève.
Mais je ne comprends pas, concrètement, comment les gens arrivent à vivre. J'ai l'impression que tout le monde devrait être malheureux; vous comprenez, nous vivons dans un monde tellement simple. Il y a un système basé sur la domination, l'argent et la peur - un système plutôt masculin, appelons-le Mars; il y a un système féminin basé sur la séduction et le sexe, appelons-le Vénus. Et c'est tout. Est-il vraiment possible de vivre et de croire qu'il n'y a rien d'autre ?
Extension du domaine de la lutte
Michel Houellebecq est un écrivain français. Poète, essayiste, romancier et réalisateur,
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Nous, les femmes, quand nous cherchons un sens à notre vie, ou le chemin de la connaissance, nous nous identifions toujours à l’un des quatre archétypes classiques.
La Vierge (et là, je ne parle pas de sexualité) est celle dont la quête passe par l’indépendance totale, et tout ce qu’elle apprend est le fruit de sa capacité à affronter seule les défis.
La Martyre découvre dans la douleur, l’abandon et la souffrance, un moyen de se connaître elle-même.
La Sainte trouve dans l’amour sans limites,dans la capacité de donner sans rien demander en échange, sa vraie raison de vivre.
Enfin, la Sorcière recherche le plaisir total et illimité – donnant ainsi une justification à son existence.
Athéna a été les quatre à la fois, alors que nous devons généralement choisir une seule de ces traditions féminines.
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