• SAGESSE : Violence

     

    SAGESSE : Violence

     

     L'AUTRE N'A SUR NOUS QUE LE POUVOIR QU'ON LUI ACCORDE!

     

    Un jour Bouddha se fit insulter !

    Ce jour là, dans la foule venue l’écouter se trouva un homme que le Bouddha exaspérait, à tel point qu’il finit par lui hurler des insultes et à l’issue de quoi, il s’en alla rouge de colère.

    Longeant les rizières du village, sa colère s’apaisa et petit à petit, un profond sentiment de honte l’envahissait.
    « Comment ai-je pu me comporter ainsi ? » Pensait-il. Il décida alors de revenir au village et de demander pardon à Bouddha pour lui avoir proféré des insultes.

    Arrivant devant ce dernier, il se prosterna et demanda pardon pour la violence de ses propos.
    Bouddha, débordant de compassion, le releva, lui expliquant qu’il n’avait rien à pardonner.
    Etonné, l’homme rappela les injures proférées.

    - « Que faites-vous si quelqu’un vous tend un objet dont vous n’avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? » lui demanda Bouddha.

    - « Et bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l’homme.

    - « Que fait alors le donateur ? » s’enquiert Bouddha.

    - « Ma foi, il garde son objet » répondit l’homme.

    - « C’est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n’ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n’y avait personne pour la prendre » répondit le sage.

    Auteur inconnu

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    Comme dans cette histoire, l’agressivité verbale dont nous sommes éventuellement la cible, ne peut nous atteindre et nous affecter si nous ne lui laissons aucune prise sur nous. Pour cela, il est souhaitable de ne rien prendre personnellement. Nous pouvons accueillir cette agressivité de manière détachée, en considérant que ces paroles appartiennent à la personne qui les a proférés ».

    Ainsi, quels que soient les mots « déversés » à notre encontre, il ne peut y avoir de «prise» sur nous et donc, aucune emprise.

    N’ayant atteints « l’objectif visé », ils reviennent à celui ou celle qui les a « lancé », et ce avec autant de force.

    Comme lorsqu’une personne projette sa colère sur autrui, elle lui appartient ! En y réfléchissant, elle peut s’apercevoir qu’en réalité cette colère vient lui parler de ses propres faiblesses (impuissance, manque d’affirmation, laxisme…), c’est donc contre elle, qu’elle est en colère.

    Geneviève MARTIN BOISSY , Psychopraticienne, Ecrivain

     

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