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MES POEMES GRIVOIS : La femelle au molosse
LA FEMELLE AU MOLOSSE
Par une nuit sereine
Sous une lune pleine
Un pauvre chien errant
Trottinait dans les champs
Se plaignant en sourdine
De misère intestine
« Ventre affamé n’a point d’oreille, mais beaucoup de flair! »
Au bord d’un bois à pins
Lui parvient soudain
Les effluves troublantes
D’une femelle brûlante
Gambadant mollement
Haletant bruyamment
Quelle foulée canine !
-Quelle grâce coquine !
S’émerveilla -t-il
« Qui s’accouple dîne mais de chair ! »
Jappant tel un démon
Le cabot vagabond
Serra en douceur
La femelle en chaleurs
Qui semblait ignorer
L’assaut de l'affamé.
C’est alors qu’un molosse
Au grognement féroce
Apparut au devant
Ses longs crocs menaçant
« Voilà le commencement de la fin ! »
Affolé, la bête
Ne pouvant tenir tête
Rebroussa chemin
Se figeant au lointain.
La femelle au molosse
Rejoignit son colosse
Qui la prit dans les bois
Apaiser ses émois.
Le chien en carence
Reprit son errance.
Entraîné par l’instinct
Et sa rage de chien
*Nomad*
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