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C'est au moment où nous nous y attendons le moins que la vie nous propose un défi destiné à tester notre courage et notre volonté de changement; alors, il est inutile de feindre que rien n'arrive ou de se défiler en disant que nous ne sommes pas encore prêts.
Paulo Coelho, le démon et mademoiselle Prym
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Jean et Lola
Dame à Jean est en crise
Peu à peu perd maîtrise
Son voisin ce fripon
colporteur de guipons
Rapporte que son fourbe
D'époux est dans la bourbe
L'a souillée le coquin
La soeurette aux faquins
La meute des fripouilles
Vivotant de dépouilles
Ces filous tous gredins
En brigands à gourdins
Ont surpris le volage
En dehors du village
Délesté de ses biens
Et rossé le vaurien
Ulcérée son épouse
la démone andalouse
Condamnait le badin
Ce crétin de blondin
Et vouait au supplice
La catin sa complice
Le voyou dépouillé
La face barbouillée
maudissait la racaille
Et Lola la canaille
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Les 7 Moi
A l'heure la plus tranquille de la nuit, alors que le sommeil s'emparait de moi, mes sept moi se mirent à converser entre eux en chuchotant ainsi :
Le Premier Moi : Ici, dans ce fou, voilà que je demeure depuis bien des années, n'ayant rien à faire que de renouveler sa souffrance le jour et son chagrin la nuit. Je ne peux plus supporter mon sort davantage ; et maintenant je me révolte.
Le Second Moi : Ton sort est meilleurs que le mien, frère ; car il me fut imparti d'être le moi joyeux de ce fou. Je ris son rire et chante ses moments heureux ; et avec des pieds aux triples ailes, je danse ses idées lumineuses. Moi, je dois me révolter contre cette existence fastidieuse.
Le Troisième Moi : Que dire de moi, le moi dominé par l'amour, le tison enflammé de passion déchirante et de désirs fantastiques ? C'est moi, le moi malade d'amour qui devrais me révolter contre ce fou.
Le Quatrième Moi : C'est moi qui suis le plus misérable parmi vous ; car il m'a été donné que d'être une haine odieuse et une répulsion destructrice. C'est moi, le moi pareil à la tempête, né dans les caves sombres de l'Enfer, c'est moi qui devrais me révolter d'être l'esclave de ce fou.
Le Cinquième Moi : Non, c'est moi, le moi pensant, le moi fantaisiste, le moi de la soif, le moi de la faim, condamné à vagabonder sans répit en quête de choses inconnues et non encore créées. C'est moi, et non pas vous, qui devrais me révolter.
Le Sixième Moi : Et moi, le moi travailleur, digne de pitié, qui, avec des mains patientes et des yeux ardents transforme les jours en rêve et confère aux éléments amorphes une forme nouvelle et éternelle. C'est moi, l'être solitaire, qui devrais me révolter contre ce fou agité.
Le Septième Moi : Qu'il est étrange de votre part de vouloir vous révolter contre cet homme, sous prétexte que chacun d'entre vous a un sort prédestiné à accomplir. Ah ! Si seulement j'étais l'un de vous, un moi au sort déterminé ! Mais je n'en ai point ; je suis le moi fainéant, relégué dans l'oubli, à jamais vain et inutile ; alors que vous, vous êtes occupés à re-créer la vie. Qui devrait donc se révolter, voisins ? Est-ce vous ou bien moi ?
Quand le septième moi parla ainsi, les six autres moi le regardèrent avec pitié mais ne répondirent plus ; et comme la nuit s'avançait, ils s'endormirent l'un après l'autre envahis par une nouvelle et heureuse résignation.
Seul le septième moi demeura en place à contempler et à fixer le néant, caché derrière toute chose.Khalil Gibran : " Le fou "
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J'étais malheureux de n'avoir pas de souliers, alors j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds et je me suis trouvé content de mon sort
Mong-tseu
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"Quel est l'objet du yoga? La libération.
La libération de quoi?
La libération de nos imperfections, la libération de la souffrance de la vie.
Pourquoi sommes-nous malheureux?
Nous sommes malheureux parce que nous sommes asservis.
En quoi consiste l'asservissement?
L'asservissement tient de la nature.
Qui nous asservit?
Nous, nous-même."Swami Vivekananda.
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A LA RECHERCHE DE L'ETRE PERDU
La vie,
frénétique courtisane
traqueuse redoutable
A aspiré le souffle frais
De l’âme frileuse
Spolié les rêves timides
De l’enfant happé
Par la majesté de ses apparats
Et sa cour endiablée.
La vie a dépouillé le corps de sa substance
Comme on ravit à la fleur son essence
Insufflé ses désirs tentaculaires
Projeté l'être
Au sein du gouffre béant de la vanité
Pour à soi-même se prouver, s’éprouver
sans cesse flattant l'ego flottant
Dans mes yeux floués par le mirage
Scintille parfois
sa sérénité éphémère
Mais souvent y danse le spectre
De sa voracité virulente.
la vie a englouti mon être
tel un tourbillon marin
l’enfance a fui, ravie
la jeunesse a suivi, inassouvie
Même si son emprise
Avec le temps s’affaiblit
Elle vient encore en farouche amante
Profaner mes heures zélés
A restituer le puzzle du boîtier
Reconquérir les forces éparpillées
toutes les volontés étiolées
recouvrer peu à peu l'entité perdue*Nomad*
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Lejugement
Le jugement révèle un état d'esprit statique. Et le mental juge sans cesse, car le fait d'être en mouvement est toujours hasardeux et inconfortable. Soyez très courageux, ne cessez jamais de croître, vivez dans l'instant, restez simplement dans le courant de la vie.
Cette histoire date du temps de Lao Tseu, en Chine, et Lao Tseu l'aimait beaucoup.
Il y avait dans un village un vieil homme qui était très pauvre, mais les rois eux-mêmes le jalousaient car il possédait un magnifique cheval blanc. Ils lui offraient des sommes fabuleuses pour ce cheval, mais l'homme refusait à chaque fois : « Ce cheval n'est pas un cheval pour moi, disait-il, c'est une personne. Et comment pouvez-vous vendre une personne, un ami ? » Il était pauvre, mais jamais il ne vendit son beau cheval.
Un matin, il s'aperçut que le cheval n'était plus dans son écurie. Tous les villageois se rassemblèrent et s'exclamèrent : « Pauvre fou de vieillard ! Nous savions qu'un jour ce cheval serait volé. Il aurait mieux valu le vendre. Quel malheur ! »
Le vieillard répondit : « N'allez pas si loin. Dites simplement que le cheval n'est pas dans l'écurie. Ceci est un fait, tout le reste est un jugement. Je ne sais si c'est un malheur ou une bénédiction, car ce n'est qu'un fragment. Qui sait ce qui va suivre ? » Les gens se moquaient de lui, en fait ils avaient toujours pensé qu'il était un peu fou. Mais quinze jours après, soudain, une nuit, le cheval revint. Il n'avait pas été volé, il s'était simplement échappé. Et il ramenait avec lui une douzaine de chevaux sauvages !
Les gens s'assemblèrent à nouveau : « Vieil homme, tu avais raison, dirent-ils, ce n'était pas un malheur. En réalité cela s'est avéré être une bénédiction. »
Le vieillard répondit : « De nouveau, vous allez trop loin. Dites simplement que le cheval est de retour. Qui sait si c'est une bénédiction ou non ? Ce n'est qu'un fragment. Vous lisez un seul mot dans une phrase - comment pouvez-vous juger du livre tout entier ? »
Cette fois, ils ne purent ajouter grand-chose, mais en eux-mêmes ils savaient qu'il avait tort. Douze magnifiques chevaux étaient arrivés !...
Le vieil homme avait un fils unique qui commença à dresser les chevaux sauvages. A peine une semaine plus tard, il tomba de cheval et se brisa les jambes. A nouveau les gens se réunirent et, à nouveau, ils jugèrent. « Tu avais encore raison, c'était un malheur ! dirent-ils. Ton fils unique a perdu l'usage de ses jambes, et il était le seul soutien de ta vieillesse. Maintenant, te voilà plus pauvre que jamais. »
« Vous êtes obsédés par le jugement, répondit le vieil homme. N'allez pas si loin. Dites seulement que mon fils s'est brisé les jambes. Personne ne sait si c'est un malheur ou une bénédiction. La vie vient par fragments et vous ne pouvez tout connaître à l'avance. »
Quelques semaines plus tard, il advint que le pays entra en guerre et tous les jeunes gens de la ville furent réquisitionnés de force par l'armée. Seul le fils du vieil homme ne fut pas pris, car il était infirme. La ville entière se lamentait et pleurait : c'était une guerre perdue d'avance et tous savaient que la plupart des jeunes gens ne reviendraient jamais. Ils se rendirent auprès du vieil homme : « Tu avais raison, reconnurent-ils, cet accident s'est avéré être une bénédiction pour toi. Il se peut que ton fils soit infirme, mais il est encore avec toi. Nos fils, eux, sont partis pour toujours. »
Le vieil homme dit encore : « Vous continuez à juger sans cesse. Personne ne sait ! Bornez-vous à dire que vos fils ont été contraints d'entrer à l'armée et que mon fils ne l'a pas été. Seul Dieu, le Tout, sait s'il s'agit d'une bénédiction ou d'un malheur. »
Ne jugez pas, sinon vous ne connaîtrez jamais le Tout. Vous serez obsédés par des fragments, et à partir de petits détails vous vous hâterez de conclure. Dès que vous jugez, vous cessez de croître. Le jugement vient d'un état d'esprit desséché, statique. Et le mental ne cesse de juger, car le fait d'être en mouvement est toujours hasardeux et inconfortable.
En fait, le voyage ne s'arrête jamais. Un chemin se termine, un autre commence; une porte se ferme, une autre s'ouvre. Vous atteignez un sommet, un plus haut sommet apparaît toujours. Dieu est un voyage sans fin. Seuls ceux qui sont assez courageux pour ne pas se soucier du but, ceux qui sont heureux du voyage, contents de vivre l'instant et de croître à travers lui, ceux-là seuls sont capables de marcher avec le Tout.
Until You Die
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Paul Gauguin
Dieu n'appartient pas au savant, au logicien, il est aux poètes, au rêve, il est le symbole de la Beauté, la Beauté même.
George Bernard Shaw
Il y a ceux qui voient la réalité et qui disent : Pourquoi ? Et il y a ceux qui rêvent de l'impossible et qui disent : Pourquoi pas ?
Rabindranàth Tagore
Je dormais et je rêvais que la vie n'était que joie. Je m'éveillais et je vis que la vie n'est que service. Je servis et je compris que le service est joie.
Carl gustav jung
Le rêve est une porte étroite dissimulée dans ce que l'âme a de plus obscur et de plus intime.
Richard Wilkins
Les miracles commencent à se produire lorsque nous investissons autant d'énergie dans nos rêves que dans nos peurs
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