L'EVEIL

  Comme en un doux rêve éden cristallin
Une folle nuit d’un printemps câlin
  Le coeur fut submergé des grâces euphoriques
D’un être surgissant de confins oniriques

Son langage fluide était de noblesse
Son verbe fécond en délicatesse
Il chassa le sommeil qui lent se dessinait
Rompit la solitude longtemps enracinée

Ses grands yeux avaient un éclat limpide
Aura miroitant d’une âme candide
Il inonda soudain le désir tarissant
  Grisa de volupté le corps mou, languissant

Etait-ce la fée aux bontés grisantes
Ou la fine muse aux faveurs luisantes
L’esprit s’échine dans la confusion
Le cœur éclairé est lui effusion

*Nomad*