•   SAGESSE: Tel le sage

      TEL LE SAGE... 

      Le vent frémit dans les branches des arbres,

    mais quand il est passé les arbres sont silencieux.

     

    Les oiseaux volent au-dessus de l'eau claire et froide,

    mais lorsqu'ils sont passés l'eau ne garde pas leur image.

     

    L'orage remplit le ciel de son ombre, la terre de son eau,

    mais lorsqu'il est passé, le ciel n'en garde aucune trace

    et la terre s'en trouve vivifiée.

     

    De même le sage n'occupe-t-il pas son esprit des regrets du passé ou des appréhensions de l'avenir.

    Il respire la nature, s'imprègne du moment présent

    et évite ainsi toute tristesse et toute douleur.

     

    Ce conte est tiré du Petite philosophie de la paix intérieure de Catherine RAMBERT.


    2 commentaires
  • BEAUX TEXTES : Etre optimiste

     

    ETRE OPTIMISTE

     

     Je suis optimiste parce que je trouve le monde féroce, injuste, indifférent.


    Je suis optimiste parce que j'estime la vie trop courte, limitée, douloureuse.

    Je suis optimiste parce que j'ai accompli le deuil de la connaissance et que je sais désormais que je ne saurai jamais rien.

    Je suis optimiste parce que je remarque que tout équilibre est fragile, provisoire.

    Je suis optimiste parce que je ne crois pas au progrès, plus exactement, je ne crois pas qu'il y ait un progrès automatique, nécessaire, inéluctable, un progrès sans moi, sans nous, sans notre volonté et notre sueur.

    Je suis optimiste parce que je crains que le pire n'arrive et que je ferai tout pour l'éviter.

    Je suis optimiste parce que c'est la seule proposition intelligente que l'absurde m’inspire

    Je suis optimiste parce que c'est l'unique action cohérente que le désespoir me souffle..
     
    Eric-Emmanuel Schmitt est un dramaturge, nouvelliste, romancier et réalisateur

    6 commentaires
  • HUMOUR


    2 commentaires
  • MES POEMES A THEMES : Le somnolent

     

    REGARD SOMNOLENT

     

    Me trouvais-tu méprisant ?

    Trop distant,

    A t’ignorer indûment,

    Des années durant.

    Tu m’observais tout le temps,

    Dans mes lectures plongé profondément

    Ou mes pensées vaguement

    Un café ou un thé sirotant,

    Jamais posé un œil bienveillant

    Sur ton corps imposant,

    Ni un élan d’émerveillement

    Devant tes attraits arborés dignement.

    Je partais, je revenais fréquemment

    Toi à ta place tu demeurais sereinement,

     Sur la terrasse de ce café charmant

    Où je me suis assis trop souvent,

    Seul, d’interminables moments,

    Sans remarquer ta présence un instant

    Toi le grand arbre bien Vivant

    Elevé tel un monument éminent,

    Juste en face de mon regard somnolent.

    Etait-ce Moi à cet endroit-là vraiment ?

    Hors du Temps !

    *Nomad*

     


    votre commentaire
  •  

    FLORILEGE : Michel Houellebecq (2)

     

     

     ***Qu'est-ce qui définit un homme ? Quelle est la question que l'on pose en premier à un homme lorsque l'on souhaite s'informer de son état ?
    C'est sa place dans le processus de production qui définit avant tout l'homme occidental.

     ***On peut travailler en solitaire pendant des années, c'est même la seule manière de travailler à vrai dire ; vient toujours un moment où l'on éprouve le besoin de montrer son travail au monde, moins pour recueillir son jugement que pour se rassurer soi-même sur l'existence de ce travail, et même sur son existence propre, au sein d'une espèce sociale l'individualité n'est qu'une fiction brève.

    La carte et le territoire

     

    ***Sous nos yeux, le monde s’uniformise ; les moyens de télécommunication progressent ; l’intérieur des appartements s’enrichit de nouveaux équipements. Les relations humaines deviennent progressivement impossibles, ce qui réduit d’autant la quantité d’anecdotes dont se compose une vie. Et peu à peu le visage de la mort apparaît, dans toute sa splendeur. Le troisième millénaire s’annonce bien.

     ***«Sous couvert de reconstruction du moi, les psychanalystes procèdent en réalité à une scandaleuse destruction de l'être humain.»

    Extension du domaine de la lutte

     

     ***"Je pense qu'elle va trouver que tu es trop vieux..."
    Oui c'était ça, j'en fus convaincu dès qu'elle le dit, et la révélation ne ma causa aucune surprise, c'était comme l'écho d'un choc sourd, attendu. La différence d'âge était le dernier tabou, l'ultime limite, d'autant plus forte qu'elle restait la dernière, et qu'elle avait remplacé toutes les autres. dans le monde moderne on pouvait être échangiste, bi, trans, zoophile, SM, mais il était interdit d'être vieux.

     ***À travers les chiens nous rendons hommage à l'amour, et à sa possibilité. Qu'est-ce qu'un chien, sinon une machine à aimer?

    La Possibilité d'une île

     

     ***Lorsque la vie amoureuse est terminée, c'est la vie dans son ensemble qui acquiert quelque chose d'un peu conventionnel et forcé. On maintient une forme humaine, des comportements habituels, une espèce de structure ; mais le coeur, comme on dit, n'y est plus.

    *** Seuls les dragueurs expérimentés, cyniques et sans scrupule se sentent à la hauteur ; ce sont donc en général les êtres les plus vils qui obtiennent le trésor de leur virginité, et ceci constitue pour elles le premier stade d’une irrémédiable déchéance.

    Les particules élémentaires

     

     Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant.

     Poésies

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires