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Etre créatif ce n'est pas simplement produire des poèmes, des statues ou des enfants ; c'est être dans un état où la vérité peut entrer en existence. La vérité naît lorsqu'il y a cessation complète de la pensée ; et la pensée ne disparaît que lorsque le moi est absent, lorsque l'esprit a cessé de créer, c'est-à-dire lorsqu'il n'est plus prisonnier de ses poursuites. Lorsque l'esprit est complètement arrêté sans avoir été forcé de s'immobiliser ou entraîné à la quiétude, lorsqu'il est silencieux parce que le moi est inactif, alors il y a création.
Jiddu Krishnamurti (De l'Education)
1895-1986
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L’origine de l’arc-en-ciel
Il y a bien longtemps, toutes les couleurs du monde ont commencé à se disputer. Chacune a voulu être la meilleure, la plus importante, la plus utile ou la plus aimée.
Le Vert dit :
- Naturellement je suis la couleur la plus importante, symbole de la vie et de l’espoir. J’ai été choisie pour l’herbe, les arbres et les feuilles. Regardez les paysages autour de vous et vous saurez que j’ai raison : lorsque le regard se pose sur toutes les végétations, un grand calme naît et toutes les tensions s’apaisent.
Le Bleu l’interrompit :
- Vous ne pensez qu’à la terre, mais regardez le ciel et la mer. C’est l’eau qui est la base de toute vie et qui s’élève des profondeurs océanes jusqu’aux nuages. Je couvre l’immensité des mille nuances qui m’habitent.
Mais le Pourpre dit alors avec autorité :
- Je suis la couleur de la force. Les ducs, les rois, les chefs de clan et les évêques ont choisi ma couleur parce que je suis le symbole de l’autorité et de la sagesse. Personne n’hésite avec moi. Tous écoutent et obéissent.
Le Jaune rit sous cape :
- Vous prenez tout trop au sérieux. J’apporte rire, joie et chaleur au monde. Comme toutes les étoiles, le soleil irradie ma chaleur tout comme la lune qui le reflète. Le tournesol apporte le rire au monde en se tournant vers le soleil. Tout ce qui est jaune, fleurs, insectes, papillons, projette la lumière et la joie qui n’existeraient pas sans moi !
Ensuite l’Orange vint se congratuler :
- Je suis la couleur chaude de la santé et du renouveau. Peut-être suis-je rare et précieux, mais regardez les fruits qui éclatent de ma vitalité et s’embellissent de mes nuances. Je ne suis pas toujours et partout, mais quand je colore le ciel à l’aurore ou au crépuscule, ma beauté est si grandiose que personne ne pense plus à vous.
L’Indigo prit la parole plus tranquillement que les autres et dit :
- Pensez à moi ! Je suis la couleur du silence. Vous tenez tous compte de moi. Sans moi, vous êtes superficiels. Je représente l’esprit, les idées, les pensées. Vous avez besoin de moi pour équilibrer et contraster la vie, pour vos croyances, pour vos moments tranquilles ainsi que pour votre paix intérieure.
A ce moment, le Rouge, n’y tenant plus, s’écrie :
- Je suis le chef au-dessus de vous tous ! Je suis le sang et la vie, la couleur du danger et du courage. Je suis le feu, mais aussi la couleur de la passion et de l’amour, des roses et des coquelicots. Sans moi, la terre serait aussi morne que la lune !
Et les couleurs auraient continué à se vanter, chacune convaincue de sa propre importance si un éclair soudain n’avait jailli dans le ciel et si le tonnerre n’avait grondé. Une pluie violente tomba sans pitié sur toutes les couleurs apeurées qui se rassemblèrent alors pour se protéger.
La pluie s’ adressa à elles :
- Vous êtes toutes stupides à essayer ainsi de surpasser l’autre ! Chacune d’entre vous a sa vocation unique dans ce monde et possède quelque chose de spécial. Serrez-vous la main et venez avec moi.
Elles firent comme la pluie le leur proposait. Elles se rencontrèrent et se donnèrent la main.
La pluie leur dit :
- A partir de maintenant, quand il pleuvra, toutes ensembles vous vous lèverez pour former un arc dans le ciel, et rappeler ainsi aux humains qu’ils peuvent ensemble s’unir dans la paix.
C’est pourquoi l’Arc-en-Ciel est un signe d’espoir, d’amitié et de réconciliation. Il unit toutes les couleurs : le Rouge du feu de l’amitié et de l’amour ; l’Indigo des rêves qui remplissent nos cœurs ; l’ Orange chaleureux et rafraîchissant ; le Jaune solaire illuminant le jour ; le Pourpre de l’autorité et de la sagesse ; le Bleu calme du ciel et de l’océan ; le Vert du peuple des végétaux.
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AIMERAIS
Aimerais m'oublier un brin
figer le temps
tourbillon étourdissant
bouillonnant dans les profondeurs
de mon être
en convulsion
Etouffer les tourments
jets furibonds
assiégeant la forteresse
de la Pensée auguste
jadis souveraine
mise à mal par les trublions
Affranchir de ses démons
aux murmures sournois
le cœur miné
par la virulence de désirs
éternels prédateurs
à l'affût du monde
Relever l’âme
de sa disgrâce infâme
taire ses plaintes nocturnes
langage imperceptible
reliques d’un âge
aux zéphyrs célestes
Aimerais m’éteindre un brin
et par enchantement
renaître cet enfant
miroir transparent
rescapé d’une folle errance
de ses tribulations enfin libéré
*Nomad*
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Bénédiction
Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide,
Le Poëte serein lève ses bras pieux,
Et les vastes éclairs de son esprit lucide
Lui dérobent l'aspect des peuples furieux:
- «Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés
Et comme la meilleure et la plus pure essence
Qui prépare les forts aux saintes voluptés!
Je sais que vous gardez une place au Poète
Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
Et que vous l'invitez à l'éternelle fête
Des Trônes, des Vertus, des Dominations.
Je sais que la douleur est la noblesse unique
Où ne mordront jamais la terre et les enfers,
Et qu'il faut pour tresser ma couronne mystique
Imposer tous les temps et tous les univers.
Mais les bijoux perdus de l'antique Palmyre,
Les métaux inconnus, les perles de la mer,
Par votre main montés, ne pourraient pas suffire
A ce beau diadème éblouissant et clair;
Car il ne sera fait que de pure lumière,
Puisée au foyer saint des rayons primitifs,
Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière,
Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs!»
Charles Baudelaire,Les Fleurs du Mal
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Le plaisir est une distraction et une nuisance, car il renforce la fausse conviction que l'on doit avoir ou faire des choses pour être heureux, alors qu'en réalité, c'est juste l'inverse.
Vous pensez que sans cause, il n'y a pas de bonheur. Pour moi la dépendance à quoi que ce soit pour atteindre le bonheur est la pire des misères. Le plaisir et la peine ont des causes, alors que ce que Je Suis est absolument sans cause, indépendant et insaisissable.
Nisargadatta Maharaj
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Voici une petite définition du mariage pas piqué des vers:
Définition religieuse : Acte religieux qui consiste à
créer un crucifié de plus et une vierge de moins
Définition juridique : Sentence dont le "condamné à
perpétuité" est libéré uniquement pour mauvaise conduite
Définition de la vie courante : Aucune femme n'a ce
qu'elle espérait et aucun homme n'espérait ce qu'il a
Définition mathématique : Somme d'emmerdes, soustraction de libertés,
multiplication de responsabilités, division des biens
Définition pondérale : Méthode la plus rapide pour grossir
Définition militaire : C'est la seule guerre où l'on dort avec
l'ennemi
Définition philosophique : Sert à résoudre des problèmes que l'on
aurait
jamais eu en restant célibataire
PUIS VIENT L'HEURE DU BILAN, LE MARIAGE AVANT ET APRÈS...
Avant : 2 fois par nuit ...
Après : 2 fois par mois
Avant : tu m'essouffles ....
Après : tu m'étouffes
Avant : ne t'arrête pas ...
Après : ne commence pas
Avant : être à tes côtés ...
Après : reste de ton côté
Avant : je me demande ce que je faisais sans elle ...
Après : mais qu'est ce que je fais avec elle
Avant : érotique ...
Après : neurotique
Avant : on croirait qu'on est ensemble depuis toujours ...
Après : on est toujours ensemble
Avant : hier soir on l'a fait sur le canapé ! ...
Après : hier soir, j'ai dormi sur le canapé !!!
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Illusion
Tout autant que tu reconnaîtras le vrai du faux, le réel de l'irréel, tu deviendras maître de toi-même. Tu peux éternellement être tracassé, perturbé par des désirs inassouvis si tu ne cherches pas à transformer ton moi !
Si tu désires être serein, tu te dois de développer cette volonté qui te donnera le pouvoir de te dominer, pour ne plus être perturbé par ce que tu ne peux pas obtenir ou atteindre ( Attention il n'est nullement question de ce qui est indispensable à la vie)
Si tu arrives à juguler ton égo, ton esprit sera en paix, ton corps apaisé.
Savoir dompter ton moi c'est maîtriser tes impulsions et tes passions.
Si ton réel désir est d'atteindre la sagesse , il te faudra au fil des heures, des jours et des mois changer ce moi que tu connais mais que tu ne désirais pas reconnaître.
Si tu voulais faire l'effort de changement dans le but d'être vrai, avec l'intention d'atteindre un charisme indiscutable et dans l'unique ambition d'être aimé pour toi : Te battre pour de l'illusion n'est-ce pas perdre en vain ton énergie ?
L'utopie, le semblant, c'est le monde dans lequel tu évolues, et pour de multiples raisons tu ne veux pas voir.
Quelle est la chose qui ne vieillit pas ?
Etudie ce qui t'entoure.
Combien de fois as-tu pensé à : Qu'est ce qu'il ou elle a vieilli ! Et à ce moment-là tu as pensé à ton propre vieillissement. N'est-ce pas de l'illusion que cette jeunesse !
Pense aux objets, aux personnes que tu as convoités, tu les as désirés et obtenus et tu les as laissés choir dans un coin, ou jetés heureux de t'en être débarassé ( voitures, meubles, bibelots, vêtements, personnes, amis, colaborateurs)
Tu comprends maintenant que nombre de désirs ne sont qu'éphémères.
Devenir vrai, c'est vouloir atteindre et obtenir les valeurs qui ne meurent pas, qui ne périssent pas, qui ne changent pas , les richesses du coeur et de l'esprit, les seules qui soient éternelles.
Pourquoi ne cherches-tu pas à être aimé pour toi, pour ta sagesse.
Si l'on t'aime pour ta voiture, pour ta maison, pour ta beauté comment peux-tu être sûr de ne pas perdre beauté, jeunesse, richesses, biens acquis ....
Alors ne sois pas futileExtrait du livre : Révélations d'un Initié
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ENTRE LES HAUTS ET LES BAS
Quand je contemple de là-haut
La vie d'ici-bas
Avec ses hauts et ses bas
J’ai un haut-le-cœur
Qui me plonge si bas
Au fond d’un abîme
Où je me sens bien bas
J’erre de bas en haut
Puis de haut en bas
Dans l’espoir de toujours
Remonter plus haut
Avec cette sensation pénible
D’être tombé si bas.
Je refuse chaque fois
De mettre bas les armes
M’efforçant haut la main
De marcher le front haut
En me disant tout bas :
Haut le cœur !
A bas le défaitisme !
A mesure que je m’élève haut
Émergeant de ces lieux bas
Que j’arrive au bout de mes peines
Sous un ciel haut en couleur
Je commence à voler haut
Vers des sommets peu bas
Où l’âme se complaît
A méditer sur les maux d’en bas
Et les aléas de chuter d’en haut*Nomad*
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